Survie

Gabon : ILS ONT DIT

(mis en ligne le 1er mars 2003)

- Pierre-Luc Séguillon : « Jacques Chirac sur la liste des candidats au Prix Nobel, qu'est- ce que ça vous inspire ? »
- Omar Bongo : « C'est bien, oui. Et l'année prochaine, pourquoi pas moi ? Pourquoi pas vous ? »
- PLS : « Je ne suis pas sur la liste. »
- OB : « Pourquoi pas un jour ? On travaille tous pour la paix... » (Sur LCI, le 19/02).

Et tout travail mérite salaire. Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin ont assuré à leur frère Omar que Paris allait effacer une partie des créances françaises sur le Gabon. Du point de vue de la géopolitique néocoloniale, c’est un jeu d’écritures, puisque le Gabon et la France, c’est la même chose. Pour certains, c’est plus substantiel. Bongo a pris l’habitude de siphonner chaque année plusieurs dizaines de milliards de francs CFA dans « l’indivision » françafricaine. Il commençait à être dans la seringue, coincé entre la montée de l’endettement de son émirat et la baisse de la production pétrolière. L’annulation partielle de la dette lui rend de la marge. Elle ne soulagera guère les maux des Gabonais, en panne de biens publics. Elle allègera par contre les portefeuilles des contribuables français, invités comme de coutume à régler a posteriori le train de vie de la Françafrique.

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Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 112 - Mars 2003
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