Pour des raisons éminemment stratégiques, le règne policier et mafieux d’Ismaël Omar Guelleh reste protégé par Paris - tout en étant désormais béni par Washington, proximité de l’Irak oblige.
Il est donc de très mauvais goût d’être à Djibouti à la fois un leader d’opposition et le directeur d’un journal contestataire. Tel est le cas de Daher Ahmed Farah (tout le monde dit “DAF”), qui a été envoyé “au trou” le 20 avril : difficile de qualifier autrement les geôles infâmes de la prison de Gabode.
Motif : diffamation. Mais l’on a beau scruter l’histoire et la politique du clan françafricain qui règne à Djibouti, on se demande ce qu’on en pourrait dire qui ne soit pas une atteinte à sa “réputation”.