Survie

Fausses notes - Affaire Bédier

(mis en ligne le 1er juillet 2003)

 En matière de prisons, les Chiraquiens font un complexe par rapport aux Américains : là-bas, on emprisonne 1 % des adultes (un jeune noir sur cinq), pour un oui ou pour un non, et l’on recourt massivement à l’entreprise privée pour construire et gérer les prisons. Dans le gouvernement Raffarin, un secrétariat d’État a été voué à combler ces retards.

Patatras ! Le titulaire de ce noble portefeuille, Pierre Bédier, est accusé d’avoir, durant plusieurs années, perçu de gros pots-de-vin. Ira-t-il en prison préventive ? Que nenni ! Il faut avoir volé cent fois moins, dans une banlieue. Et puis le corrupteur présumé est un homme d’ordre : ex- associé de Bédier, Michel Delfau embauchait jadis d’anciens tueurs de l’OAS (la milice hostile à l’indépendance de l’Algérie) pour mater les ouvriers de Peugeot. Il roulait en Maserati-SM et avait un compte à la banque Rothschild (Le Canard enchaîné, 11/06). La réalité dépasse la fiction... Mais ça ressemble à un roman noir.

Rappelons que ce Bédier voulait être ministre de la Coopération. Genre garde-chiourme et valises à billets ?

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 116 - Juillet Août 2003
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