Survie

Bis repetita ?

(mis en ligne le 1er juin 2004) - Sharon Courtoux

Nettement mieux armées que par le passé, les forces combattantes
rwandaises liées à la mouvance
responsable du génocide des Tutsi
semblent adopter des postures de plus
en plus menaçantes, notamment dans le
Nord-Kivu.

Selon des sources à Goma, le nombre de ces forces encore en activité dans
la République Démocratique du Congo (RDC) serait le double des estimations avancées par l’ONU : soit plus près de 20 000 que de
10 000. Elles seraient observées par les
forces de l’ONU (la MONUC), mais
guère empêchées. Selon ces mêmes
sources, les récents affrontements entre
certaines de ces forces et des militaires
de l’armée de la RDC dans les environs
de Goma (Nord-Kivu) ne seraient pas de
nature à les décourager. Bref, du côté de
Goma, règne l’inquiétude.

De son côté, le Rwanda ne fait pas
mystère de ses intentions : ou la RDC et
la
MONUC
interviennent
pour
« empêcher les forces extrémistes
d’attaquer
 », ou il s’en occupera lui
même.

Bis repetita ?

Installé dans le
Kivu en 1994 par une communauté
internationale insensée – l’opération
Turquoise en tête d’affiche –, ce conflit
en extension de la guerre civile au
Rwanda et du génocide a eu un coût
astronomique. Comment se fait-il que ce
« problème » reste en suspens, comme
s’il n’était pas un élément majeur dans
l’inextricable maquis régional ? Ne
serait-ce pas une priorité de couper ses
protagonistes de leurs moyens de nuire,
et d’identifier ceux qui les leur
fournissent ?

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 126 - Juin 2004
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