Survie

Gabon, jan. 06 - 3 : L’amitié Chirac-Bongo

rédigé le 1er janvier 2006 (mis en ligne le 1er janvier 2006) - Odile Tobner

Après quarante ans de rente pétrolière évaporée, le président Bongo demande pour son petit pays (moins d’un million cinq cent mille habitants) le bénéfice du traitement de Pays pauvre très endetté.

Réélu le 27 novembre 2005 dans l’indifférence d’un électorat qui ne s’est pas déplacé pour faire de la figuration dans la farce et au terme d’une campagne marquée par l’exhibitionnisme de la dilapidation et de la corruption, Omar Bongo a reçu de Jacques Chirac félicitations et encouragements à continuer dans la même voie :

« C’est pour moi un grand plaisir de vous adresser mes sincères et amicales félicitations. À l’occasion de cette élection présidentielle, le peuple gabonais vous a largement renouvelé sa confiance. Je vois dans ce succès une adhésion de vos compatriotes à votre bilan politique, à votre engagement constant en faveur du progrès, ainsi qu’à vos inlassables efforts au service de la paix et de la stabilité du continent africain ».

Se disant certain que le développement du Gabon continuera à progresser, Jacques Chirac a assuré que « la France, qui attache un grand prix à son partenariat ancien, amical et confiant avec le Gabon, aura à cœur de l’accompagner sur cette voie ».

Jacques Chirac a ajouté de sa main :

« avec ma bien cordiale estime et mon amitié ».

Et c’est comme cela que les populations africaines continueront à s’enfoncer dans la pauvreté. Amen.

Odile Tobner

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 143 - Janvier 2006
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