Pendant vingt-six ans, Jean Mauriac, journaliste reporter à l’Agence France Presse a suivi les faits et gestes de celui qu’il considérait comme un second père : le général De Gaulle. Aujourd’hui retraité, le fils cadet de François Mauriac est passé des dépêches d’agence au livre d’entretiens. Dans un ouvrage récent, Le général et le journaliste. Conversations avec Jean-Luc Barré (fayard, janvier 2008), il dévoile quelques arrière-pensées du « grand Charles ». Comme ce jour de 1958 où, pendant une tournée africaine destinée à vanter l’ « interdépendance », il lui révéla que « tout cela n’était que foutaises ». L’acte de naissance de la Françafrique en quelque sorte. Une hydre qui allait grandir dans l’ombre, nullement dérangée par un journaliste militant et fervent gaulliste qui aujourd’hui s’interroge naïvement : « Pourquoi le Général me confiait-il ces desseins secrets qui auraient suffi à faire sauter la boutique ? ».
Rdb