Survie

Affaire BMA (5)

(mis en ligne le 1er mai 2009)

Le 21 janvier dernier près d’Orléans, après des menaces anonymes et des tentatives de corruption, un incendie s’était déclaré au domicile de Benjamin Toungamani, Porte-parole de la Plate-forme congolaise contre la corruption et l’impunité (PCCI). Sa femme avait alors renoncé à se porter partie civile dans l’affaire des Biens mal acquis. Le même 21 janvier à Brazzaville, un incendie éclatait également au domicile du journaliste franco-congolais Bruno Ossebi, qui enquêtait sur l’évaporation de la rente pétrolière et les complicités bancaires françaises, et qui avait annoncé son intention de se joindre à la plainte des Biens mal acquis. Alors que ses jours ne semblaient pas menacés, il était mort quelques jours plus tard à l’hôpital dans des conditions mystérieuses. Interpellé avant son voyage au Congo par un collectif d’ONG, l’Elysée avait fait savoir que l’affaire Ossebi « fer[ait] partie des thèmes que l’on aborder[ait] peut-être à un moment ou à un autre » de cette « visite d’amitié » (La Croix, 26 mars 2009). Malheureusement, trop occupé à saluer « la paix et la stabilité » retrouvée du Congo ainsi que leur « héritage commun » en matière « de démocratie et de droits de l’homme », Sarkozy « n’a pas évoqué la mort suspecte (…) de Bruno Ossebi » (Le Monde, 27 mars 2009). Un oubli sans doute, à moins que…

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 180 - Mai 2009
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