Survie

Domaine (p)réservé

(mis en ligne le 1er juin 2009)

« Dans le conflit qui oppose le ministre de la Défense au chef d’état-major des armées (Cema) sur ce que les technocrates appellent la « gouvernance du ministère », l’Élysée a, semble-t-il, donné raison au Cema. L’enjeu est la publication prochaine d’un décret, remplaçant celui de 2005, qui doit notamment fixer les pouvoirs du Cema. Lors d’une réunion houleuse, il y a quelques semaines, celui-ci a fait appel à l’arbitrage de la présidence de la République. Il y a environ trois semaines, l’Élysée (en clair, Claude Guéant) lui a donné raison sur l’essentiel. C’est-à-dire sur deux points : le Cema restera le patron des chefs d’états-majors d’armées (Terre, Air, Mer) et ne dépendra du ministre de la Défense que dans le cadre des attributions de celui-ci. Le lien direct entre le Cema et l’Élysée, notamment pour les opérations, est donc maintenu » (Jean-Dominique Merchet, Blog Secret Défense, 5 mai 2009). Certes, l’Élysée est maintenant contraint d’informer le parlement dans les quatre jours qui suivent une opération extérieure (hors action des forces spéciales et clandestines), mais il pourra continuer à décider des interventions sans s’embarrasser de l’avis de son gouvernement...

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 181 - Juin 2009
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