Survie

BNP Paribas fait la sourde oreille

(mis en ligne le 3 septembre 2009)

Toujours pas de réponse crédible à l’interpellation de l’ancienne juge et nouvelle eurodéputée Eva Joly qui a souhaité savoir ce que la banque française a gagné dans ses deux filiales à Chypre, ses 27 filiales au Luxembourg et ses 21 filiales des Iles Caïman. Actuellement, les entreprises comme BNP Paribas ne publient que des comptes consolidés, c’est-à-dire globaux et non pays par pays. Si ces informations étaient publiées en annexe des comptes, on verrait alors qu’elles réalisent d’importants bénéfices dans les paradis fiscaux.

« La BNP n’a pas été choisie au hasard. Dans notre travail sur l’Afrique, nous avons vu trop souvent la BNP impliquée dans des montages sur le pétrole qui permettaient aux chefs d’Etat de dégager des fonds dans leurs propres comptes ouverts dans les paradis fiscaux ». Une ingénierie financière bien huilée au Congo-Brazza et déjà décrite par Xavier Harel dans « Afrique, pillage à huis clos, comment une poignée d’initiés siphonne le pétrole africain ». La BNP Paribas, spécialiste des préfinancements pétroliers est même devenue cette année chargeur de brut. D’après la Lettre du continent (n°570), « c’est l’un des principaux bénéficiaires des enlèvements de pétrole ivoirien d’ici la fin de l’année ».

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 183 - Septembre 2009
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