Survie

Côte d’Ivoire : l’épilogue de l’affaire Ibrahim Coulibaly (IB)

(mis en ligne le 4 février 2010) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Le procès en appel de l’affaire IB s’est tenu le 20 janvier 2003. Pour rappel, IB (Ibrahim Coulibaly) a été arrêté à Paris en août 2003 alors qu’il s’apprêtait, selon la DST et le juge Bruguière, à renverser Gbagbo avec l’aide d’anciens légionnaires français. C’était la première fois que la toute fraîche loi contre le mercenariat était utilisée en France.

Le premier jugement avait prononcé des peines avec sursis pour les ex-légionnaires, mais de la prison ferme pour IB, Mamadou Diomandé (avocat ivoirien basé à Saint-Nazaire) et Paul Léonelli (ancien policier reconverti dans la sécurité). IB ne s’est jamais présenté : bien qu’officiellement sous contrôle judiciaire, il s’est éclipsé et voyage sans contrainte entre l’Afrique de l’ouest, Paris et Bruxelles. À la suite du premier jugement - dont il n’a pas fait appel - il est même sous le coup d’un mandat d’arrêt international.

Mais la France ne fait rien pour mettre ce dernier à exécution. Les deux autres, Léonelli et Diomandé, ont fait appel et ont finalement écopé de prison avec sursis. Ni l’instruction à charge de Bruguière, ni les juges du TGI n’ont rien fait pour éclairer l’affaire. Aucun témoin n’a été entendu. Rien n’a été fait pour étayer ou réfuter la défense de Diomandé. Les contacts en haut lieu au quai d’Orsay, Debré président de l’assemblée nationale, le conseiller diplomatique de Poncet et les RG) dont il s’est prévalu n’ont jamais été vérifiés.

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 188 - Février 2010
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