Survie

Cinquantenaire

(mis en ligne le 7 avril 2010) - Odile Tobner

Sharpeville est un township à une
cinquantaine de km au sud de Johannesburg.
La population noire y était regroupée de
force et, en 1960, il n’y avait que deux
voies goudronnées et dotées d’un éclairage
public. Le 21 mars de cette année-là le PAC
(Pan African Congress), né en 1959 d’une
scission de l’ANC, appela la population
noire du pays à manifester contre les lois qui
contrôlaient ses déplacements.

Des centaines de gens se rassemblèrent
à Sharpeville devant le siège local de la
police, demandant qu’on les arrête pour être
sans leur pass, livret qu’ils étaient tenus de
produire à la demande. La manifestation
était bon enfant et festive. La police répliqua
en tirant dans la foule sans sommation, tuant
69 manifestants, la plupart touchés de dos
alors qu’ils fuyaient, parmi lesquels des
enfants, des femmes enceintes. Le 21 mars
a depuis été érigé en journée des droits de
l’homme en Afrique du Sud.

Odile Tobner

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 190 - Avril 2010
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