Survie

Biens mal acquis : florilège de la société civile africaine

(mis en ligne le 3 décembre 2010) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Au-delà des clans au pouvoir au Gabon, en Guinée équatoriale et au Congo Brazza, plusieurs voix se sont félicitées de l’arrêt de la cour de cassation.

Le directeur exécutif de l’Observatoire Congolais des Droits de l’homme (OCDH), Roger Bouka Owoko, a estimé que la cour de cassation avait pris « une bonne décision qui permet de mettre la pression sur les dirigeants africains qui détournent les deniers à leur profit personnel ».

« Cette décision est très importante et historique, et fait école pour les chefs d’Etat qui mettent (utilisent) pour eux l’argent de leur Etat et achètent des voitures et maisons de luxe », a réagi Placido Mico, candidat à l’élection présidentielle en 2009 et secrétaire général de la Convergence Pour la Démocratie Sociale (CPDS), « je suis content qu’un juge d’instruction (…) enquête sur les biens du président Obiang et de sa famille, biens acquis avec l’argent des citoyens qui vivent pauvres ici », a-t-il ajouté. Pour l’Observatoire Congolais des Droits de l’Homme (OCDH) la décision de la justice française est une « bonne décision qui permet de mettre la pression sur les dirigeants africains qui détournent les deniers à leur profit personnel, pour les placer dans les pays européens ».

Au Gabon, Marc Ona Essangui, lauréat du Prix Goldman de l’environnement 2009 et coordinateur de Publiez ce que vous payez Gabon a déclaré que « le fait que nos responsables africains savent qu’ils peuvent être poursuivis même en exercice peut les pousser à réduire ce phénomène de main-basse sur les ressources alors que les populations croupissent dans la misère ».

Pour Grégory Ngbwa Mintsa, qui s’était porté partie civile aux côtés de Transparence-International France en 2008 a estimé que « quelle que soit l’issue de l’enquête, le fait que des dirigeants puissent être interpellés par des citoyens et des associations est une grande victoire. Nous attendons la suite qui ne va pas manquer de croustillant ».

« L’autre motivation de ma plainte était de frapper la Françafrique qui a une grande part de responsabilité », « Les populations sont spoliées. Après, lorsqu’elles sont dans le désespoir, lorsqu’elles n’ont plus rien à perdre, on a beau jeu de parler d’extrémisme ou de terrorisme. La Françafrique porte en elle les germes de l’extrême »

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 197 - décembre 2010
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