Survie

Ne pas toucher aux havres de la criminalité

(mis en ligne le 7 novembre 2011) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Le secret bancaire qui caractérise les paradis fiscaux n’est pas utile qu’aux
contribuables, riches individus ou grandes entreprises, désireux d’échapper à
la contribution à la société que représente l’impôt.

Leur opacité permet en effet
aussi de protéger, à la faveur de quelques montages financiers, les opérations
les plus criminelles, dont les trafics de minerais et d’armes, barbouzeries en
tout genre, financement souterrain de mouvements armés... autant de « petites
astuces
 » dont raffolent des piliers de la Françafrique, en particulier les
services secrets et les entreprises. Sans oublier le boulevard que ces places
offshore ouvrent à la corruption dans les hautes sphères, en France comme
partout ailleurs.

Tout un aspect de leur nocivité que les autorités « oublient »
malencontreusement lorsqu’elles prétendent lutter contre les paradis fiscaux en
confiant une hypothétique fonction de régulation à des administrations fiscales
par ailleurs dépourvues de moyens.

Des havres de criminalité que les accords
de coopération fiscale promus par l’OCDE et ses pays membres protègent donc
pleinement, en préservant de fait le secret bancaire.

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 207 - novembre 2011
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