Survie

La France hors la loi en Libye

(mis en ligne le 10 avril 2012) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Que n’a-t-on pas entendu de la part de
services de sécurité de tous bords durant
la guerre en Libye ! De formidables ar­­senaux ouverts aux quatres vents et
pillés, des munitions et des armements
lourds disséminés, missiles aux mains
d’islamistes radicaux, etc.!

Ce qui n’avait pas empêché, comme le
soulignait Billets d’Afrique, la France et le
Qatar de parachuter une série de cargaisons
militaires à l’occasion d’« une vingtaine
de vols à bord desquels se trouvaient
notamment des munitions de fabrication
suisse vendues en 2009 à l’émirat qatari
et les fameux missiles antichars tricolores
Milan
 » (actudefense.com, 16 mars 2012).

Aujourd’hui le gouvernement français est
dans ses petits souliers. Car même s’il
s’en défend, invoquant la protection des
populations civiles, le gouvernement a bel
et bien pris des libertés avec la résolution
de l’ONU et violé l’embargo international
sur les armes du 16 février 2011.

Le débat agite en tous cas les Nations unies au
point qu’un panel de huit observateurs
chargé d’enquêter sur le sujet a remis un
rapport confidentiel aux quinze membres
du Conseil de sécurité. Il y figure les dates
ainsi que les lieux exacts des livraisons
d’armes, informations fournies par l’armée
française.

D’une discrétion de violette
dans cette affaire, la France pourrait être
poursuivie pour la violation de l’embargo
en Libye.

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Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 212 - avril 2012
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