Survie

Niger : luttes sociales chez Areva

rédigé le 4 mai 2013 (mis en ligne le 29 mai 2013) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Les employés nigériens de la mine d’uranium de Cominak, dans le nord du Niger, ont entamé mi-avril une grève illimitée pour exiger d’Areva le respect du protocole d’accord signé en 2009 et le paiement d’un bonus de 600 000 francs Cfa par personne.

Inoua Neino, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs des mines du Niger dénoncait la sincérité du rapport financier 2012 : « En 2012, la Cominak a réalisé, selon ses propres dires, plus de 27 milliards de francs CFA. Sur ce bénéfice, elle doit d’abord enlever les 30% de l’Etat qui constituent l’impôt, et désintéresser les travailleurs et les autres partenaires. Ce qui n’a pas été respecté ».

« Non seulement la Cominak a driblé l’Etat, mais elle veut aussi driblé les travailleurs. Et Nous, nous disons qu’il faut que chacun soit mis dans ses droits, et l’Etat et les travailleurs ». Le conflit intervient au moment où Areva cherche à renégocier son contrat à long terme sur les mines de Cominak et Somair. Selon Inoua Neino aurait soustrait dix milliards de francs Cfa avant le calcul du bonus sur profit.

La mine de Cominak a été ouverte en 2011 avec une production annuelle d’environ 700 tonnes qui atteindra 2 500 tonnes en 2015. Areva y détient la plus grande part avec 34% contre 31% pour l’Etat du Niger, 25% pour la société japonaise OURD et 10% pour la société espagnole Enusa.

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 224 - mai 2013
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