Survie

Madagascar : la menace acridienne

rédigé le 3 juillet 2013 (mis en ligne le 23 juillet 2013) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Alors que la population malgache vit déjà à 84% sous le seuil de pauvreté, que 97 % de la population gagnent moins de 7,8 euros par jour et par famille tandis que 82 % touchent moins de 3,6 euros (Banque Mondiale), une invasion massive de criquets, avec des essaims de près de 15 km de long, a dévoré ce printemps toutes les cultures du sud-ouest de Madagascar.

En février, le cyclone Haruna a créé les conditions d’humidité favorables à la prolifération des criquets dont la population a été estimée à 500 milliards d’individus. Le gouvernement avait déclaré l’état d’alerte dès novembre mais la majeure partie du budget du centre national anti-acridien part en salaires tandis que les fonds internationaux se font attendre (AFP, 7 mai).

Il a (osé) dire

« Madagascar ne pourra pas s’en sortir sans la France - l’un des seuls pays à s’y intéresser - et sans la Réunion, qui représente une porte sur l’Europe » (Clicanoo.re, 27 mai).

Des mots prononcés, fin mai, par André Beaumont, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie France-Madagascar et représentant d’Ubi­ france à l’occasion de la foire internationale de Madagascar. A ce stade de bêtise, tout commentaire est superflu.

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 226 - juillet-août 2013
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