Survie

En terrain conquis

rédigé le 1er décembre 2013 (mis en ligne le 9 décembre 2013) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Seidik Abba revient (Jeune Afrique, 10/11) sur les coulisses de la libération des otages français.

On y apprend que c’est « pour faciliter les négociations » de la France que les mandats d’arrêts internationaux visant des chefs rebelles avaient été levés par les autorités maliennes.

Les modalités de l’enquête qui a suivi l’assassinat des journalistes de RFI sont aussi éclairantes :

« Non seulement IBK est persuadé que ce drame ne serait jamais arrivé si la France avait laissé l’armée malienne sécuriser Kidal, mais, en outre, les Français le mettent une fois de plus à l’écart ! Tout juste les gendarmes maliens on-t-ils été associés aux premiers constats, sur la scène du crime. Paris, qui a ouvert une information judiciaire pour "assassinat en relation avec une entreprise terroriste", confisque la suite de l’enquête  : les limiers débarqués de l’Hexagone le 4 novembre au soir sont accueillis au pied de l’avion par un gendarme de l’ambassade de France... Les officiels maliens sont absents du tarmac de l’aéroport de Bamako-Sénou, et du salon d’honneur, que les enquêteurs quittent très vite pour se rendre sur le terrain. Rapidement identifiés, les suspects sont arrêtés par les militaires de Serval, et transportés à Gao pour y être interrogés. Aucune autorité judiciaire malienne n’est intervenue dans la procédure, depuis leur détention jusqu’à leur remise en liberté. »

Le Mali, sous-préfecture française ?

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 230- décembre 2013
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