Survie

Ntsourou disparu à cause du Beach

rédigé le 5 janvier 2014 (mis en ligne le 13 janvier 2014) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Dans l’affaire de l’explosion du dépôt de munitions de Mpila qui avait fait plus de 300 morts à Brazzaville le 4 mars 2012, le colonel Marcel Ntsourou avait été condamné pour complicité d’incendie involontaire et détention illégale d’armes de guerre à 5 ans de travaux forcés… avec sursis.

Mécontent d’avoir servi de fusible, sans doute en raison des ambitions qu’il nourrissait, l’ancien membre du clan Sassou avait alors déclaré sur RFI qu’il se tenait à disposition de la justice française pour témoigner dans l’affaire des « disparus du Beach » (du nom de cet embarcadère de Brazzaville où furent enlevées au moins 350 personnes en 1999). Un sujet sur lequel on ne plaisante pas au Congo.

La réponse du pouvoir n’a pas traîné : le 16 décembre, il a été arrêté à son domicile par l’armée venue en force et avec des armes lourdes. Après des affrontements entre l’armée et sa garde personnelle qui auraient fait une quarantaine de morts, Ntsourou s’est rendu.

Selon certains, il n’aurait dû sa survie qu’au fait d’avoir pu joindre RFI qui a couvert l’opération en temps réel et à une médiation des Nations unies. Selon la version officielle, Ntsourou aurait fait l’objet d’une tentative d’interpellation après qu’une patrouille des forces de l’ordre ait été attaquée en ville par des véhicules retrouvés au domicile du colonel…

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 231 - janvier 2014
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