« C’est fou le désordre qui règne au
Palais de Justice ! », s’étonne Martine
Orange (« Le curieux destin d’une plainte
contre l’empire Rivaud-Bolloré
»,
Mediapart, 25/06) « Les dossiers
n’arrêtent pas de se perdre : ainsi de la
plainte avec constitution de partie civile
déposée par Micheline de Rivaud. Depuis
des années, l’héritière du groupe Rivaud
conteste les conditions dans lesquelles a
été organisé l’héritage de son père en
1971 » au profit du comte de Ribes.
« Le
dossier, pourtant "classé sensible", a
d’abord été égaré. Maintenant il est
oublié. (…) La lumière sur la succession
Rivaud peut conduire à bousculer jusqu’à
l’empire Bolloré. Depuis 1996, Vincent
Bolloré a partagé avec Édouard de
Ribes le contrôle de l’ancien groupe
colonial, spécialisé notamment dans les
plantations en Afrique et en Asie. » Et de
rappeler : « Ce n’est pas la première fois
qu’une telle mésaventure arrive. Lors de
l’enquête sur la banque Rivaud, accusée
en 1997 de blanchiment, d’évasion
fiscale, de financements illicites, toute
l’instruction s’était aussi volatilisée. Des
tonnes de documents avaient disparu dans
les couloirs du Palais de justice. Le procès
de la banque Rivaud, la banque du RPR,
disait-on
alors mais pas seulement, n’a
jamais eu lieu. Mais le scandale avait
donné l’occasion à Vincent Bolloré de
forcer la main à la famille et de prendre le
contrôle de l’empire qu’il convoitait
depuis cinq ans. »