Survie

Unités cachottières

rédigé le 30 août 2014 (mis en ligne le 25 octobre 2014) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Comme la guerre contre-insurrectionnelle, la guerre contre le terrorisme accorde une grande importance au renseignement.

Par des moyens matériels, mais également « lors de l’interrogatoire des prisonniers », lit-on dans le rapport déjà cité. Malheureusement, le personnel qualifié semble faire défaut : « alors que 70 % des communications interceptées sont énoncées en langue Bambara, et une part significative en Tamachèque, la force ne dispose pas d’interprètes pour ces langues ». Par ailleurs, la population du Nord du Mali reste « peu bavarde, par peur des représailles, les moins prudents d’entre eux ayant déjà été éliminés par les groupes armés terroristes ». Enfin, « s’il a été déclaré par le commandement que la situation s’était "améliorée", les responsables de l’intégration du renseignement n’en ont pas moins dit, en aparté aux rapporteurs, que certaines unités restaient "un peu cachottières" ». Voilà où mène le culte des forces spéciales et clandestines…

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 238 - septembre 2014
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