Après s’y être rendu une première fois en
tant que ministre de l’Intérieur, Manuel
Valls a effectué sa deuxième tournée en
Afrique. Officiellement comme Premier
ministre, mais visiblement comme
postulant au poste de chef de l’Etat et des
armées. Le Premier ministre français s’est
entretenu en « tête à tête » avec le dictateur
tchadien Idriss Déby, qu’il avait déjà
rencontré en marge du sommet sur la
sécurité organisé l’année dernière par
Paris. Il a ensuite rendu visite, avec le
ministre français de la Défense, aux
militaires du dispositif Barkhane, dont
l’état-major
se trouve à N’Djamena. Il a,
défense de rire, salué leur « rôle d’avant-garde
de la démocratie » (Rfi.fr, 22/11)
avant de déjeuner avec eux. Les
démocrates tchadiens réprimés n’étaient
pas invités… Rebelote le lendemain au
Niger où Valls a rendu visite à Areva et à la
base militaire aérienne française. Il a été
également décoré par un président
nigérien ne tarissant pas d’éloges sur la
force antiterroriste française. Valls a, à
cette occasion, confirmé qu’une base
temporaire à Madama, à la frontière
libyenne, devrait être opérationnelle avant
la fin de l’année. « C’est agréable de
représenter la France à l’étranger », a
conclu, au terme de son voyage celui qui
« entretient ses réseaux africains » (RFI,
23/11) en vue de la prochaine
présidentielle…