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Tout baigne

(mis en ligne le 22 février 2015) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Dans une interview (LeMonde.fr, 27/01),
Etienne Giros, président délégué du
Conseil français des investisseurs en
Afrique (CIAN), présente les grandes
lignes du dernier rapport de son
organisme, et confirme ce qu’on savait
déjà : « La part de marchés de la France
en Afrique a été divisée par deux au cours
de la dernière décennie passant de 11 % à
5,5 %. (…) En revanche, le chiffre
d’affaires des entreprises françaises sur
le continent, lui, a doublé. Cela est dû à
la taille du marché africain qui a été
multiplié par quatre
 ».

Par ailleurs,
« plus que d’autres, les entreprises
françaises s’implantent sur le continent et
créent des filiales. Leur chiffre d’affaires
n’est pas pris en compte dans les
statistiques des douanes dans lesquelles
seules apparaît le recul des exportations.
Si la position des entreprises françaises
en Afrique ne s’améliore pas beaucoup,
elle ne se dégrade pas non plus
 ».

Quels
sont les cibles prioritaires des
entreprises françaises ? « ce n’est pas
dramatique d’avoir perdu pied dans
l’industrie minière. La France a moins
besoin de cela aujourd’hui que la Chine,
qui est en croissance forte. (…) Nous
devons davantage nous concentrer sur la
haute technologie ou sur un sujet
essentiel comme la gestion des villes avec
ce que cela implique comme
investissements en adduction d’eau,
traitement des déchets, transports urbains
et infrastructures routières
 ».

Comment
concurrencer les pays émergents ? Il
faut « s’appuyer sur la présence longue
et historique des entreprises françaises.
(...) L’autre levier repose sur des relations
que l’on peut qualifier d’affectueuses
[sic] entre les différents acteurs
économiques. Le franc CFA (...) est un
facteur aussi non négligeable
 ».

Monsieur Giros oublie l’affectueuse
présence de l’armée française...

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 243 - février 2015
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