Survie

Nouvelle plainte contre la France dans l’affaire Sirli

rédigé le 10 février 2024 (mis en ligne le 5 mai 2024) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Malgré le déni des autorités françaises, la quête de vérité et de justice dans l’affaire Sirli continue. Le 8 février dernier, deux ONG (Egyptians Abroad For Democracy et Code Pink-Women for Peace) ont déposé plainte contre la France devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) à Strasbourg pour violation de la convention européenne des droits fondamentaux (Disclose, 8/02/24). Selon les ONG, « les refus répétés de la justice française d’ouvrir une enquête suite aux révélations de Disclose sur l’opération Sirli constituent une violation d’au moins trois articles de la convention européenne ». Depuis les révélations du média Disclose sur l’opération Sirli, au cours de laquelle des renseignements livrés par la France à l’Égypte ont entraîné au moins 19 bombardements sur des civils entre 2016 et 2018, trois procureurs ont en effet rejeté les plaintes visant les autorités françaises. Ce refus de rendre des comptes, qui apparaît aussi dans le classement secret défense de l’enquête interne du ministère des Armées, se double d’intimidations : Ariane Lavrilleux, une journaliste de Disclose, a passé 39 heures en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour compromission du secret de la défense nationale en septembre dernier (Billets d’Afrique n°331, octobre 2023) tandis que, le mois suivant, les autorités turques arrêtaient Ghada Naguib, la représentante d’Egyptians Abroad for Democracy, à la demande de l’Egypte, en raison de son action publique contre l’opération Sirli.

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 335 - mars 2024
Les articles du mensuel sont mis en ligne avec du délai. Pour recevoir l'intégralité des articles publiés chaque mois, abonnez-vous
Pour aller plus loin
a lire aussi