Survie

Diplomatie parallèle ou humanitaire ?

rédigé le 1er juillet 2016 (mis en ligne le 15 juillet 2016) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Avant d’être arrêté, et alors qu’il était
reclus chez lui depuis plusieurs semaines,
le général Jean-Marie
Michel Mokoko, candidat
à la dernière élection présidentielle
congolaise qui persiste à ne pas reconnaître
la « victoire » de Sassou Nguesso, a reçu la
visite de deux prestigieuses personnalités
(Médiapart 01/06, Le Monde 01/06 et Libération
13/06). D’abord celle de Jean-Yves
Ollivier, vieux de la vieille des réseaux barbouzards
et françafricains, récemment décoré
par Manuel Valls et proche du
dictateur congolais. Ollivier se dit alors
mandaté par « une autorité étrangère »
pour lui demander de reconnaître sa défaite
et le prévient que les relations entre la
France (qui n’a, courageusement, ni reconnu,
ni dénoncé l’élection de Sassou) et le
Congo vont se normaliser et qu’il sera le
dindon de la farce. Selon Mokoko, Ollivier
lui aurait alors annoncé la visite de l’ambassadeur
de France Jean-Pierre
Vidon pour
appuyer cette démarche, ce qui se produit
effectivement le lendemain. Vidon aurait
même annoncé qu’il rendrait compte de
l’entretien à Ollivier. A l’Elysée et au Quai
d’Orsay, on reconnaît la visite de Vidon,
mais on lui dénie tout caractère politique. Il
s’agissait seulement de s’enquérir... de la
santé de l’opposant. C’est trop aimable.

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Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 259 - juillet-août 2016
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