Survie

Impunité inacceptable

rédigé le 31 octobre 2019 (mis en ligne le 28 janvier 2020) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Faute d’obtenir la moindre considération de la part des autorités françaises, c’est à l’ONU que les familles des journalistes fran­çais Ghislaine Dupont et Claude Verlon, en­levés et tués au Mali en 2013, sont allées témoigner de leur calvaire, à l’occasion d’une exposition de dessins organisée par l’Unesco pour lutter contre l’impunité après la mort de journalistes (AFP, 31/10). Rappe­lons que des enquêtes de RFI (22/07) et de Radio France (07/09) ont battu en brèche la version de l’armée française, couverte par le secret défense, selon laquelle les forces spé­ ciales n’auraient pas poursuivi les ravisseurs, et mis au jour les étranges troubles de la mé­moire de l’ancien président Hollande. « On nous ment, on nous a promis de nous dire la vérité, mais aujourd’hui on ne sait rien », déplore la sœur de Claude Verlon. Jean-­Yves Le Drian, « n’a pas eu beaucoup d’humanité envers moi », regrette la mère de Ghislaine Dupont, bientôt âgée de 90 ans. Quelle surprise de la part d’un homme si attaché au respect des droits humains... Les familles ont reçu le soutien de la rap­porteuse spéciale des Nations unies sur les exécutions extrajudiciaires, Agnès Callamard, qui a estimé que « l’impunité en France était inacceptable ».

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 292 - décembre 2019
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