« Manifestement, dans la France d’Emmanuel Macron, les industriels qui achètent des médias peuvent piétiner la loi en toute impunité », s’insurge JeanBaptiste Rivoire, rédacteur en chef à Canal + (RFI, 17/01). La loi Bloch stipule en principe que les intérêts des propriétaires de médias ne doivent pas entraver la liberté éditoriale des rédactions, mais visiblement, le roi Bolloré s’en moque comme de sa première cigarette roulée. Le 22 décembre dernier, Canal+ a en effet diffusé un publi-reportage de six minutes sur le Togo, qui n’apparaît nulle part dans la programmation officielle, et qui provoque la colère des journalistes. Deux d’entre eux avaient déjà été écartés après la diffusion d’un reportage sur la mobilisation des opposants togolais au président Faure Gnassingbé, dont les diffusions ultérieures avaient été censurées. Mais il faut croire que ce n’était pas encore suffisant pour donner des gages à l’autocrate qui permet à Bolloré de réaliser de si fructueuses affaires dans son pays...