Survie

Les OGM s’étendent dans le monde

Publié le 17 juin 2005 - Survie

Extraits tirés du Nouvel Observateur, France, 17 juin 2005.

(...) Les surfaces cultivées dans le monde en plantes génétiquement modifiées (OGM) ont progressé en 2004 de 20%, à 81 millions d’hectares, contre 67,7 millions d’hectares en 2003, selon l’ISAAA (International service for the acquisition of agri-biotech application), qui fait la promotion de ce type de culture.

Les Etats-Unis représentent désormais 59% de la superficie mondiale plantée en OGM (47,6 millions d’hectares), suivis par l’Argentine avec 16,2 millions d’hectares (20%), le Canada (5,4 millions d’hectares, 6%), le Brésil (5 millions d’hectares, 6%), la Chine (3,7 millions d’hectares, 5%), le Paraguay (1,2 million d’hectares, 2%), qui a cultivé des variétés OGM pour la première fois en 2004. L’Inde, l’Afrique du sud, l’Uruguay, l’Australie, la Roumanie, le Mexique, l’Espagne et les Philippines contribuent pour moins de 1% chacun aux surfaces mondiales OGM. L’Inde a connu la plus forte croissance de ses surfaces OGM en 2004 (coton Bt, +400%). (...) En Chine, 66% du coton planté est désormais OGM. 60% des surfaces OGM sont plantées en soja, 23% en maïs, 11% en coton et 6% en colza. La tolérance aux herbicides est le caractère dominant (72% des OGM plantés), suivi par la résistance aux insectes.

Progrès en Europe

L’Espagne est le seul pays européen à cultiver une superficie importante en OGM. Elle a augmenté ses surfaces de maïs Bt de plus de 80% (58.000 hectares en 2004), soit 12% de la superficie nationale de maïs. L’ISAAA voit "des signes de progrès dans l’Union européenne en 2004", avec l’autorisation donnée par la Commission européenne à deux maïs OGM, le Bt11 et NK603, pour l’importation et l’utilisation alimentaire humaine et animale, signant la fin du moratoire de 1998. La Commission a aussi autorisé pour la première fois depuis le moratoire un maïs (MON 810) pour la mise en culture. (...)

En France, où la moitié des expérimentations d’OGM dans les champs ont été arrachées en 2004, le gouvernement a autorisé des surfaces d’essai plus importantes en 2005, pour 53 hectares au lieu de 7,2 hectares en 2004.

© Le Nouvel Observateur

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