Survie

La sécurité maritime en panne de mesures pour éviter les marées noires.

Publié le 13 décembre 2002 - Victor Sègre

Extraits tirés de La Tribune, France, 13 décembre 2002.

A Copenhague, les chefs d’Etat et de gouvernement des Quinze doivent adopter des disposotions sévèrement critiquées par les professionnels de la mer.

(...) Ainsi, par exemple, si l’anticipation à 2010 (au lieu de 2015) de l’interdiction des "pétroliers" à simple coque de plus de quinze ans est plébiscitée par le grand public, elle est très critiquée dans les milieux maritimes, hors construction de navires évidemment. Les premiers pétroliers double coque étant apparus dans les années 90, expliquent les professionnels, ils sont récents donc moins fragiles. Selon les spécialistes, la double coque n’aurait pas empêché le Tanio, l’Erika et le Prestige de se casser en deux car ces ruptures sont souvent provoquées pas des défaillances de structure. Or l’utilisation de l’espace de la double coque en tant que ballast à eau de mer entraîne une accélération du vieillissement par corrosion. (...)

Autre mesure phare des Quinze : le contrôle par les Etats de l’Union Européenne (UE) d’au moins 25 % des navires faisant escale dans les ports, pour traquer les navires "poubelles". Il ne s’agit en fait que d’appliquer une réglementation instaurée en 1982 (Memorandum de Paris) [ Ces contrôles ] " (...) sont obligatoirement superficiels car on ne peut pas regarder ce qui se passe sous la coque, remarque un officier, ni à l’intérieur de la double coque lorsqu’il y en a une"
(...)

Par C.G.


Commentaire

ONU, y es-tu ?

Voilà des décennies que l’existence des pavillions de complaisance est condamnée, que l’obsolescence de la réglementation maritime internationale est dénoncée. Et que les marées noires se succédent... (...)
A quand un organisme supranational, sous l’égide de l’ONU, pour jouer le rôle d’un Conseil de sécurité écologique ? (...)

Gilles Bridier

© La Tribune

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