Survie

Le procès de l’Erika dev(r)ait avoir lieu en 2006

Publié le 22 février 2005 - Survie

Extraits tirés de Novethic, France, 22 février 2005.

Cinq ans après la catastrophe de l’Erika, le Parquet avait demandé une nouvelle expertise sur les causes techniques du naufrage, alors que l’enquête précédente avait défini la part de responsabilité de Total. La chambre d’instruction de la Cour d’appel de Paris s’est prononcée le 21 février contre cette demande, évitant ainsi que le procès de l’Erika ne soit encore repoussé de plusieurs années. Une décision accueillie avec soulagement par les parties civiles et les ONG qui accusaient Total de vouloir gagner du temps.

Le procès de Total pour "complicité de mise en danger de la vie d’autrui et pollution maritime" aura bien lieu, probablement en 2006 (aux dernières nouvelles de 2006, il devrait enfin s’ouvrir en Février 2007 à Paris - FL). Attendu depuis 1999 par les représentants de 60 parties civiles, ce procès devra déterminer les responsabilités exactes du groupe dans le naufrage de l’Erika et permettre de dédommager les préjudices subis par les victimes. Leur attente aurait pu durer une éternité si la justice avait accepté de diligenter une nouvelle expertise. Le Parquet avait en effet demandé une nouvelle enquête sur les causes techniques du naufrage en juin 2004, alors que l’instruction était officiellement close depuis mars 2004. (...) Selon les Amis de la Terre (...) « comme dans le cas AZF, le groupe Total utilise les recours juridiques pour fuir ses responsabilités sur l’impact social et environnemental de ses activités » (...)

« Ce sont les pollués qui payent »

L’annonce, le 17 février dernier, des bénéfices record du groupe - plus de 9 milliards d’euros pour l’année 2004 - intervient dans un contexte particulièrement tendu. Elus, parties civiles et ONG n’ont pas manqué de réagir à cette annonce qui les scandalise d’autant plus que Total « se soustrait à ses responsabilités sociales et environnementales ». (...) « Il est inadmissible que dans un tel contexte économique, une entreprise comme Total refuse d’assumer ses responsabilités de polluer/payeur. Une fois de plus, ce sont les citoyens et l’environnement qui sont les premières victimes de ces pratiques », dénonce Greenpeace.

Jacques Mangold, le directeur de Vigipol, syndicat mixte rassemblant les communes du littoral breton victimes de la marée noire, est lui aussi scandalisé. « Si les compagnies pétrolières font autant de bénéfices, elles peuvent prendre des mesures supplémentaires pour mieux sécuriser leur activité maritime », souligne-t-il (...)

Par Véronique Smée

© Novethic

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