En conflit avec Madagascar sur la question de la souveraineté des îles éparses, la France a envoyé son ministre des Affaires étrangères sortir son carnet de chèques le 20 février dernier. Après un entretien à huis clos de ce dernier avec le président Andry Rajoelina, « deux accords de convention ont été signés : l’un portant sur une subvention de 14,3 millions d’euros pour un appui au PSE (Plan sectoriel de l’Éducation), la seconde sur un accord-cadre de partenariat sur l’éducation, pour une durée de trois ans. La France a également annoncé sa contribution au Plan Emergence Madagascar, le programme du président de la République. Jean Yves Le Drian a annoncé 240 millions d’euros sur quatre ans, moitié prêt moitié don, pour la mise en œuvre des projets prioritaires du Plan Émergence. » (Rfi.fr, 21/02) La méthode se révélera-t-elle aussi efficace qu’elle l’a été pour faire taire les revendications des Comores sur Mayotte (cf. Billets n°289, septembre 2019) ? Réponse normalement cet été, lorsque la « commission mixte » rendra la conclusion de ses travaux. Lors de la première réunion, les deux délégations ne s’étaient accordées que sur l’existence d’un « différend ». Selon Le Drian, « Il va y avoir maintenant une deuxième réunion et le travail va se poursuivre en confiance, en amitié et en clarté. » Quand Le Drian parle d’amitié, on craint le pire…