Le nouveau ministre de l’outre-mer, François Barouin, a déclaré il y a quelques jours qu’une remise en cause du droit du sol au profit du droit du sang était nécessaire dans certaines collectivités d’outre-mer. Il évoqua « la possibilité de limiter à un délai d’un an après la naissance de l’enfant la période pendant laquelle un Français peut reconnaître un enfant naturel dont la mère est étrangère », précisant « qu’on peut également poser la règle de régularité du séjour des parents comme condition pour l’accès ultérieur des enfants à la nationalité française. » (l’Humanité, 19.09.05)
Soirée débat au Restaurant la Passerelle le 23 novembre 2005
La Politique française à Mayotte ou la désintégration des Comores
Cette préoccupation de verrouillage quasi-obsessionnelle permet de mesurer le désarroi de populations démunies souhaitant accéder aux biens publics (éducation, santé, etc.) dont certains pays du Nord contribuent largement à les priver.
Dans le cas de Mayotte, le discours du ministre en faveur d’une telle politique de fermeture apparaît d’autant plus inacceptable qu’il occulte une réalité sur laquelle pèse une véritable chape de plomb dans les grands médias français : l’annexion illégale, en vertu du droit international, de Mayotte.
Thèmes abordés :
– les grandes lignes de l’histoire coloniale française à Mayotte
– Les intérêts géostratégiques des partisans d’une Mayotte françaises
– La stratégie d’arrachement de Mayotte aux Comores et l’annexion illégale qui en résulte (stratégie en amont / 1974-75 années décisives)
– L’après rupture du 8 janvier 1976 :
— le visa scalpel de 1995
— l’apparition de Mayotte dans la constitution française
— la remise en cause actuelle du droit du sol
— objectif de la départementalisation
– Bilan social et économique des 30 dernières années aux Comores