Les journalistes de RFI ne lâchent pas
l’affaire et continuent d’enquêter sur les
circonstances de la mort de Ghislaine Dupont et Claude Verlon en novembre 2013 à
Kidal. Le 22 juillet dernier, ils ont notamment révélé de nouveaux éléments qui
viennent à nouveau contredire la version
officielle de l’armée française. Selon, les informations qu’ils ont recueillies, la mort de
leurs deux collègues pris en otage était ainsi
« connue bien avant l’arrivée des blindés
de la force Serval ». Mais surtout, il semble
désormais établi que les preneurs d’otage
ont été pris en chasse par un hélicoptère
des forces spéciales françaises, alors que,
d’après la version officielle « les militaires
français "n’ont eu aucun contact visuel ou
physique avec un véhicule en fuite", selon
les mots employés le jour même par Gilles
Jaron, porte-parole de l’état-major de l’armée. » « Les enquêteurs français identifieront plus tard une panne, qui aurait
contraint les quatre jihadistes à s’enfuir et
à laisser derrière eux les deux otages,
après les avoir abattus. Les soldats français sont ils arrivés avant ou après l’exécution de Ghislaine Dupont et Claude
Verlon ? Ont-ils pu, d’une manière ou
d’une autre, influer le cours des événements jusqu’à l’issue fatale ? », s’interrogent les enquêteurs de RFI qui rappellent
que « la déclassification de documents militaires secrets-défense, en 2016, s’est avérée très partielle ». « La culture du secret,
propre aux armées en général et aux
forces spéciales en particulier, est-elle la
seule cause de ces silences ? »