Survie

Tchad (2008, 2009, 2010, 2011)

Publié le 20 mai 2009 - Plateforme Citoyenne France-Afrique, Survie

Extrait du Communiqué de Survie

19 avril 2011 - Présidentielle au Tchad : la France et l’Union Européenne soutiennent la dictature Déby sous couvert de démocratie

[..] l’association Survie demande :

• aux autorités françaises et européennes de ne pas cautionner l’élection présidentielle du 25 avril qui n’offre aucune garantie démocratique ;

• au gouvernement français de cesser de soutenir le régime dictatorial d’Idriss Deby à travers sa coopération diplomatique, militaire et technique et de retirer l’armée française présente depuis 1986 au Tchad ;

• la déclassification des documents diplomatiques et militaires français relatifs à la disparition de l’opposant Mahamat Saleh ainsi que l’audition des fonctionnaires civils et militaires français présents au Tchad en février 2008, conformément aux demandes répétées du député Gaëtan Gorce et du sénateur Jean-Pierre Sueur ;

• à l’Union Européenne de mettre fin aux Missions d’Observations Electorales quand les garanties démocratiques ne sont pas suffisantes et que celles-ci renforcent les dictatures au lieu de les affaiblir.

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Extrait de

25 janvier 2010 – Tchad : le silence de la France, Communiqué de Survie

Le Sud du Tchad a été attaqué depuis la mi-décembre par l’armée tchadienne sans que notre pays n’en dise mot…

Hassan Fadoul, Tchadien impliqué dans l’affaire des faux dinars de Barhein, n’a pu obtenir un visa pour venir en France au procès dans lequel il était accusé. Il a été arrêté au Togo, où il était réfugié. Dix jours auparavant le Président togolais, Faure Gnassingbé, a rencontré son homologue tchadien Idriss Déby. C’est à la suite de cette rencontre que Fadoul a été arrêté, fin décembre, à Lomé, ce que les autorités togolaises ont confirmé. Il a été envoyé à Kara dans le nord du pays. Un accord entre le Togo, le Tchad, et la France, pour protéger Déby ?Hassan Fadoul a accusé Idriss Déby d’être le principal commanditaire de l’affaire des faux dinars de Barhein, affirmant avoir demandé en vain un visa pour se rendre à son procès en France, à l’issue duquel 5 ans de prison ont été requis contre lui. Survie exige des autorités françaises qu’elles s’expliquent sur ces deux affaires dans les plus brefs délais.

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Extrait de

Tchad - Lettre publique aux autorités françaises sur la situation au Tchad CP Survie ACAT CCFD CSAPR 20 mai 09

http://survie.org/TCHAD-Lettre-publique-aux.html

[..] Les associations françaises et tchadiennes demandent aux autorités françaises de prendre leurs responsabilités au Tchad pour imposer un cessez-le-feu et garantir un véritable processus global de sortie de crise basé sur un dialogue inclusif qui renforcerait les efforts réalisés dans le processus politique du 13 août.

Ces associations demandent à la France de faire pression sur le Président Deby pour que celui-ci accepte un processus transparent de négociations. Concernant la disparition de M. Saleh, malgré les promesses répétées de la France qu’elle mettrait tout en œuvre pour connaître la vérité, rien n’a été obtenu des autorités tchadiennes. Les associations françaises et tchadiennes demandent aux autorités françaises ce qu’elles comptent concrètement faire pour que les auteurs de la disparition de M. Saleh soient identifiés, recherchés, arrêtés et condamnés.

Associations signataires : • Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT-France) • Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD-Terre solidaire) • Comité de suivi de l’appel à la paix et à la réconciliation nationale au Tchad (CSAPR)• Survie

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Extrait de :

18 mars 2008. Demande de création d’une Commission d’enquête parlementaire sur le rôle de la France au Tchad.

http://survie.org/18-mars-2008-Demande-de-creation-d.html

[..] Il est donc primordial qu’une commission d’enquête aborde :

Sur le plan diplomatique et politique

• les formes de soutien apportés depuis 2005 par la diplomatie française au régime tchadien à travers les rencontres et visites officielles, la validation des scrutins contestés, la défense du régime devant les organisations internationales, etc

• les évolutions éventuelles dans la diplomatie intervenues entre 2006 et 2008 pour tenir compte du risque d’escalade de la violence

• le degré d’implication de la France dans le processus de paix, sa capacité de dialogue avec les partis d’opposition, la société civile, la concertation établie avec les partenaires européens sur ces différents points

• la gestion diplomatique de la crise de février 2008, l’articulation entre l’Elysée, les ministères et les ambassades, l’information communiquée aux partenaires internationaux (ONU, UA, UE et notamment les pays engagés dans l’Eufor)

Sur le plan militaire :

• le cadre et les modalités d’intervention des forces françaises au Tchad prévues par les accords de coopération, la pertinence de ces accords au vu des dérives du régime en place

• les ventes et transferts d’armes opérés au profit de l’armée tchadienne

• le degré d’engagement de l’armée française, en avril 2006 et en février 2008, l’influence de cet engagement sur l’issue militaire des combats

• le fonctionnement et les éventuels dysfonctionnements du dispositif de commandement français au Tchad, le processus décisionnel (au niveau de l’Etat major et de l’exécutif), le rôle du Commandement des Opérations Spéciales, l’information transmise au parlement et aux commissions (Affaires Etrangères, défense)

• le rôle des services de renseignement français (DGSE, DRM) au Tchad pendant et hors période de conflit, le soutien apporté au régime tchadien Sur le plan des violations des droits de l’Homme

• le degré de connaissance par la diplomatie française des violations des droits de l’Homme commises par le régime pendant et depuis la bataille de février 2008, concernant notamment les opposants emprisonnés et les militants associatifs menacés, les pressions éventuelles exercées sur le régime

• le dialogue mené avec les associations de défense des droits de l’Homme représentatives dans la perspective de la création de commissions d’enquête sur les violations commises par le régime

Nous vous demandons donc d’agir dans ce sens et de peser de tout votre poids pour que cette Commission d’enquête parlementaire soit instaurée.

Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de notre considération distinguée.

Signataires :

Acat-France, Survie, Secours catholique, Réseau Foi et Justice, groupe Afrique d’ATTAC, Cédétim/Ipam, Peuples solidaires, Mouvement de la paix.

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