Survie

A l’aurore du siècle, où est l’espoir ? Biens communs et biens publics mondiaux

Publié le 28 juin 2006 - François Lille

François Lille, édition Tribord, Bruxelles, juin 2005, 118 p, 4,5 €.

Dans les termes les plus simples et généralisables,
on peut proposer trois définitions basiques :
le bien commun, c’est ce qui appartient à tout
le monde au présent et au futur. Le bien public,
c’est ce à quoi tout le monde doit avoir droit, ici
et maintenant. Le service public, c’est la manière
dont doivent être gérés, produits et distribués ces
biens communs et publics.
Le passage de l’idée de l’aide à celle des biens
publics, c’est celui de l’assistance aux droits des
peuples et des gens. L’une se quémande, les autres
se revendiquent et s’exigent.

Tracer l’espace des biens mondiaux les plus essentiels
est indissociable aussi d’une réflexion sur
l’usage des biens privés, qu’ils soient de production
ou de consommation, et plus globalement
sur le caractère illimité du droit à la propriété.
Ne faudra-t-il pas le replacer comme un droit
second, dérivé en quelque sorte du droit d’usage
équitable des choses ? Locke, Voltaire et plus tard
Robespierre, entre autres, en préconisaient déjà
la limitation. La torrentielle expansion du capitalisme
a balayé leurs intuitions prémonitoires,
mais la question reste ouverte.


François Lille, économiste CNAM, a été cofondateur avec
François-Xavier Verschave de l’association BPEM. Il est
aussi membre du Conseil scientifique d’Attac.

La Flibuste propose aux citoyens des textes classiques
et modernes d’invention de la démocratie et de la liberté.

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