Survie

Les collectivités s’investissent dans la mobilité durable

A LYON, la pub va financer un service public de vélos.

Publié le 15 septembre 2004 - Survie

Extraits tirés de La Tribune, France, 15 septembre 2004

Le métro ou le vélo ? Au printemps prochain les Lyonnais auront le choix. Près de 4.000 bicyclettes vont être réparties à Lyon et Villeurbanne sur près de 150 points d’attache. Ambition des élus de la communauté urbaine à l’origine du projet : permettre au vélo de devenir une réelle alternative aux autres modes de transport en pouvant être utilisé à tout moment, aussi bien pour un aller simple qu’un aller-retour. (...)

« Nous souhaitons que les détenteurs de carte d’abonnement TCL [Ndlr : Transports en Commun Lyonnais] puissent y avoir accès gratuitement », insiste Béatrice Vessiller, vice-présidente du Grand Lyon, chargée de l’environnement.

Pour autant, ce nouveau service public ne sera pas concédé au gestionnaire local des transports collectifs. Il a été intégré dans un appel d’offres sur la fourniture et l’entretien des abribus et du mobilier urbain d’information lancé l’an passé par la communauté urbaine à l’occasion du renouvellement de son contrat. Ce montage inédit en France va permettre à Lyon d’être la première agglomération française à utiliser la publicité pour financer l’essentiel du coût d’investissement et de fonctionnement d’un mode de transport urbain. (...)

Les deux groupes en lice peuvent faire valoir leur expérience en la matière. « Nos bureaux d’études ont créé, en collaboration avec un fabricant, un vélo spécifique dont 1.000 exemplaires circulent à Vienne », explique Jean-Charles Decaux, président du directoire et codirecteur général du groupe éponyme. «  Nous avons été les premiers à avoir fait un plan vélo à Rennes [Ndrl : concept moins ambitieux avec seulement 500 bicyclettes] et à Oslo [Ndrl : système financé par les deniers publics et non la publicité] , le parc que nous gérons va passer à 2.000 bicyclettes », insiste de son côté Claude Duval, PDG de Clear Channel France.

Les élus écologistes du Grand Lyon défendent le projet, même si son financement repose sur la publicité : «  Il n’y aura pas d’espaces publicitaires supplémentaires dans la ville et, personnellement, je préfèrerais qu’il n’y ait pas de pub sur les vélos eux-mêmes », précise cependant Béatrice Vessiler.

Par Pierre Kupferman

© La Tribune

a lire aussi