« J’ai senti que le roi considère qu’il est normal qu’il y ait des manifestations, […] que son souhait est d’apaiser la situation en apportant de la considération à ces régions et des réponses très concrètes en termes de politiques publiques. La discussion que nous avons eue ne me donne pas lieu de craindre à une volonté de répression », déclarait Macron à l’occasion de sa visite d’amitié à Mohammed VI l’année dernière, et alors que les mobilisations sociales embrasaient la région du Rif (Libération 15/06/17). On n’en revient pas d’une telle prescience : la justice marocaine vient de condamner, en toute indépendance, les leaders du mouvement et certains journalistes à des peines de prison très lourdes, allant jusqu’à 20 ans de réclusion pour « complot visant à porter atteinte à la sécurité de l’État ». Mais puisqu’on vous dit que le régime n’a plus rien à voir avec celui d’Hassan II...