Dans l’indifférence générale, la guerre civile au Congo-B a déjà fait en un an au moins cinq fois plus de victimes que celle du Congo-K [1].
La “pacification” continue, avec force milices et hélicoptères blindés. Sans parler de la faim et des viols.
À Paris, on a hâte d’en finir, même si le pétrole d’Elf n’a jamais été sérieusement menacé. Le journaliste Henrik Lindell témoigne avoir « vu des agents des Renseignements généraux français transmettre des informations concernant l’opposition » congolaise en France, « directement à des représentants du régime congolais » (Témoignage Chrétien, 09/12/1999).
La modeste contribution du ministre de l’Intérieur au plan de bataille mûri en face, au palais de l’Élysée ?
[1] Les estimations respectives, très approximatives, sont de 30 000 et 6 000.