Survie

Comores : Rififi barbouzard

(mis en ligne le 1er mars 2003)

Divulguée dans Libération (19/02), l’enquête judiciaire sur le putsch mercenaire raté aux Comores, fin 2001, est un nouveau missile contre les « anciens » de la Françafrique. L’on se souvient qu’un vif conflit opposa Dominique de Villepin au Monsieur Afrique de l’Élysée, Michel Dupuch, à propos de Madagascar. Dupuch a dû finir par démissionner. Il fut très longtemps ambassadeur en Côte d’Ivoire, où le ministre français des Affaires étrangères rencontre quelques ronciers...

Or, révèle l’enquête, Michel Dupuch et son adjoint Frédéric Clavier « ont été en contact avec les commanditaires présumés » du putsch. Trois lignes directes de l’Élysée ont été identifiées dans les archives et agendas saisis par les juges. Saïd Hachim Achirafi, ex-ministre comorien et pivot de l’opération, se prévalait auprès de ses troupes du « soutien » de Dupuch. Un autre organisateur était en contact étroit avec Maurice Robert, qui fut le bras droit de Foccart et le patron des Services français en Afrique. Quant au leader des 13 mercenaires, Laurent Van Pottalsberghe, il travaillait pour la DST...

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 112 - Mars 2003
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