« [Djibouti,] qui est presque une ville-État, peut aisément être sécurisé. Faites confiance à nos services spécialisés. » (Ismaïl Omar GUELLEH, Président de Djibouti. Interview à Jeune Afrique/ L’Intelligent, 02/02).
Ismaïl Omar Guelleh répondait à une question sur la sécurité des militaires américains, de plus en plus nombreux en son pays. Comme son Président, Djibouti est un État policier. Le juge Bernard Borrel en a subi les conséquences.
Dans un contexte d’incertitudes géopolitiques, Guelleh se rapproche sérieusement des États-Unis. Ceux-ci ont signé fin janvier avec Djibouti, comme ils essaient de le faire avec le plus d’États possible, une convention accordant l’immunité à leurs ressortissants en cas de poursuites entreprises par la Cour pénale internationale (CPI). Guelleh a consenti d’autant plus volontiers à ce cadeau qu’il est réciproque : lui-même et ses amis ne seront pas livrés à la CPI par les Américains.