En visite fin janvier au Gabon, le PDG de Vivendi Environnement, Henri Proglio, s’est félicité de ce que son groupe « arrivait largement en tête des acteurs internationaux dans les services électricité et eau en Afrique, avec des implantations en Afrique du Sud, au Burkina Faso, au Niger, au Tchad et au Gabon » (La Lettre du Continent, 13/02). Autrement dit, la Françafrique a su transformer l’un des principaux corrupteurs français en leader de la « privatisation » des services publics en Afrique. Le contribuable français y a apporté son écot, via les alchimies de « l’annulation » de la dette (en partie transformée en actions des sociétés publiques privatisables). Les usagers africains paieront, eux, les rentes de monopole.