Survie

Alchimie (Glencore)

(mis en ligne le 1er avril 2003)

Les journalistes commencent à s’intéresser davantage à Glencore : cette colossale société de courtage suisse issue des géniales “inventions” de Marc Rich (cf. Billets n° 111), est à la fois la marâtre qui a dépecé sa filiale Metaleurop et l’une des marionnettistes du pétrolier Prestige, naufragé avec ses déchets d’hydrocarbures dans le golfe de Gascogne (cf. notamment Le Monde du 29/02/2003 et Le Canard enchaîné du 19/03/2003).

Opérant sur tous les marchés de matières premières, avec un chiffre d’affaires de 51 milliards d’euros en 2001, Glencore n’aurait pas hésité à aviser les petits actionnaires trop curieux de Metaleurop qu’on pourrait saccager leur appartement ou même leur faire subir des représailles physiques...

Metaleurop, avant d’être investie par le courtier vorace, avait des difficultés d’approvisionnement en Colombie ? Glencore s’entremet et tout s’arrange. Des problèmes avec les mafias des ports russes ? Glencore en fait son affaire. Elle a, on le sait, une proximité originelle avec le système mafieux qui a fait main basse sur la Russie.

Elle intervient partout, à travers le monde - depuis les situations les plus scabreuses et les palais des pétrodictateurs africains jusqu’aux sièges des grandes banques ou des multinationales. Toujours aussi à l’aise et “protégée”. Serait-ce une sorte de transformateur dans le magma financier où se réchauffent mutuellement les principaux Services, les mafias, et les grands fauves de l’économie-monde ?

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 113 - Avril 2003
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