« La France a sous-évalué la pauvreté et ses implications sur le continent. [...] Les années quatre-vingt ont été marquées par la période post-coloniale et les logiques d’affrontement Est-Ouest ; les liens personnels entre les dirigeants français et les chefs d’État africains étaient très étroits. À cet égard, Jacques Chirac fait partie de l’ancienne génération. Aujourd’hui, les liens sont distendus. [...] La France-Afrique [Françafrique ?] et les porteurs de mallette ne sont plus un phénomène structurant des relations entre Paris et le continent. »
(Jean-Michel SÉVÉRINO, directeur de l’Agence française de développement (AFD). Interview à Jeune Afrique/L’Intelligent du 09/03/2003).
L’argent est toujours structurant, mais les flux financiers se sont mués souvent en des virements entre paradis fiscaux. Jacques Chirac aura en tout cas été ravi des évidences énoncées par ce haut fonctionnaire : il est d’une « ancienne génération », où la relation franco-africaine était structurée par « les porteurs de mallette ».