François LILLE et François-Xavier VERSCHAVE
On peut changer le monde
À la recherche des biens publics mondiaux
La Découverte, janvier 2003, 128 p., 7,50 €
Connaissance, justice, forêts, culture, santé, océans, etc. peuvent-ils être laissés à l’abandon ou livrés à l’appétit des puissances financières internationales ? N’y a-t-il pas d’autres façons de gérer les biens les plus précieux de l’humanité, de leur accoler de nouveau le bel adjectif “public” ? N’y a-t-il pas d’autres manières pour les peuples de combattre leurs misères croissantes que de quémander des aides de plus en plus parcimonieuses et inadaptées ?
Pour les auteurs, un certain nombre de biens vitaux, de biens de civilisation, de patrimoines irremplaçables, ne peuvent être confiés aux mécanismes aveugles des “marchés”. L’humanité a en mémoire qu’elle est capable d’exiger, d’obtenir et de protéger une gestion publique de ce qui lui est le plus cher, “hors de prix”. Certes, cette organisation ne s’est guère encore exercée à l’échelle de la planète, mais la mondialisation nous oblige à relever le défi. Le souvenir des mouvements et militances passées, leurs résurgences multiformes, montrent qu’il ne faut pas sous-estimer la revendication d’un monde moins inique.
Climat, santé, justice, sont les trois thèmes choisis par les auteurs pour poser la démarche, avant de la situer dans un panorama plus général.