Survie

Procès Elf : Les fils cachés

(mis en ligne le 1er mai 2003)

Tentant de justifier les « cadeaux de divorce » consentis à son épouse Fatima Belaïd, pour plus de 4 millions d’euros, Loïk Le Floch-Prigent a admis, le 15 avril, qu’il s’agissait de « payer le prix de son silence ».

Plus précisément, il a déclaré s’être ouvert à François Mitterrand des risques de révélations, de « problèmes collatéraux [...] importants [...] pour la cellule élyséenne dont votre fils est responsable ».

Quels actes inavouables aurait bien pu commettre Jean-Christophe Mitterrand, qui aient mérité de si coûteuses précautions ? Jusqu’où a pu le conduire sa connivence ostentatoire avec les dictateurs africains et leurs systèmes de pillage familial (au Cameroun, au Gabon, en Angola, au Togo, au Rwanda, etc.) ? Le réseau Mitterrand n’est pas appelé à comparaître dans ce procès des ponctions africaines d’Elf, dont il a pris sa part.

Le réseau Pasqua n’est guère représenté que par des « seconds couteaux », Daniel Leandri et Jean-François Dubost. Le second a mis clairement en cause, le 16 avril, son ancien ami et associé Pierre-Philippe Pasqua : c’est ce dernier qui aurait initié un montage douteux à Sao Tomé, via un compte en Suisse alimenté par Elf. Mais le fils de Charles Pasqua ne se présentera pas au tribunal : il s’est mis à l’abri de la justice française auprès du dictateur tunisien Ben Ali.

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Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 114 - Mai 2003
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