Théoriquement, le processus électoral pour le scrutin présidentiel togolais du 1er juin est verrouillé. Le clan Eyadema a pris en principe toutes les précautions pour prolonger sa tyrannie quarantenaire. Si le patriarche Étienne Gnassingbe Eyadema ne se présente pas, ce pourrait être un proche, ou Faure le fils cadet. Mais la population en a vraiment assez. Même archi-muselée, il n’est pas impossible qu’elle force le verdict des urnes, ou que se déclenche la révolte du désespoir.