Il n’était pas difficile de le prévoir : Jacques Chirac ferait profil bas au G8, et donc toutes les velléités de contester la loi du plus fort passeraient à la trappe. La France se replace dans une position de sous-traitant indiscipliné. Le 1er juin, en plein G8, tandis qu’à Évian Chirac serrait la main de Bush, son ministre des Affaires étrangères désertait ce sommet de la diplomatie. L’inspirateur du « veto » français contre un aval onusien de l’agression de l’Irak s’affichait à la tribune du tournoi de tennis de Roland-Garros !
Le G8 cédait sur presque tout aux pressions américaines. Les 45 millions de personnes atteintes du sida n’auraient que des broutilles, comme l’Afrique et les pays endettés. Par contre, les signataires de la déclaration finale « n’oublieront pas les risques de prolifération » de l’industrie nucléaire iranienne. Commentaire d’un “haut responsable” US : le G8 a donné son feu vert pour une intervention militaire éventuelle ! (Libération, 05/06)