« Les bonnes années, Madagascar tire moins de 40 millions de dollars de ses ressources minières, alors qu’avec plus de valeur ajoutée et une meilleure gestion, la filière pourrait rapporter dix fois plus au pays. C’est Bangkok qui empoche la plus-value sur les pierres de Madagascar. »
(Paulo de SA, expert à la Banque mondiale. Cité par Marchés Tropicaux, 30/05).
À la Banque, on abuse de la litote. La possibilité d’« une meilleure gestion » désigne des détournements considérables. 90 % de la plus-value s’égarent hors du Trésor public malgache. L’ancien dictateur Ratsiraka, son clan et ses parrains françafricains étaient suffisamment avides et malins pour ne pas laisser ces 90 % aux seuls thaïlandais ou sri lankais. Il y avait, et il y a encore ce qu’on appelle des joint ventures.