« [Je souhaite que les élections présidentielles au Togo] soient aussi transparentes que nécessaire. »
(Jacques CHIRAC, déclaration du 03/06 à Évian).
Vu l’opacité qui protège depuis quarante ans les relations franco-togolaises, le niveau de nécessité n’a pas été jugé très élevé.
« [Je m’engage à] un assainissement financier, la bonne gouvernance, [...] une gestion transparente et rigoureuse des biens publics. [...] Par conséquent, la lutte contre la gabegie, le favoritisme, le gaspillage et la corruption sous toutes ses formes demeure une priorité absolue. »
(Gnassingbé EYADÉMA, déclaration du 18/06).
S’agissant des engagements, l’on peut rappeler l’une des maximes favorites de Jacques Chirac : « les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent ». Plus gênante est cette affirmation selon laquelle « la lutte contre la gabegie, le favoritisme, etc. [...] demeure une priorité absolue ». Vu le niveau atteint par les fléaux dénoncés, cela trahit une inefficacité absolue ! En réalité, cette priorité n’a jamais existé sous le règne d’Eyadéma, et on ne voit pas comment cela pourrait changer.
« En Afrique, on n’a pas encore la culture de perdre. »
(Pitang TCHALLA, ministre de la Communication d’Eyadéma, déclaration du 04/06 en réponse aux contestations de la victoire de son Président. Cité sur www.republicoftogo.com).
Il est difficile d’insulter davantage cinq siècles de résistances africaines à l’esclavage, au colonialisme et au néocolonialisme. Mais dans cet exercice, les collaborateurs surpassent souvent les maîtres.