Total ne cesse d’expliquer que sa présence en Birmanie, dans l’extraction du gaz et son transport par pipeline jusqu’en Thaïlande, contribue au bien-être de la population et à une évolution politique favorable. La dictature locale, gavée des revenus de la drogue et du gaz, vient de montrer qu’elle préférait continuer à terroriser le peuple. Le 30 mai, ses miliciens ont massacré près de 80 militants de la Ligue nationale qui, avec son leader Aung San Suu Kyi, a recueilli 80 % des suffrages lors des dernières élections libres. Aung San Suu Kyi a été blessée et emprisonnée. Total a abandonné le sigle Elf, mais pas le goût des dictatures sordides.