Survie

Ils ont dit : Le groupe HECI quitte le Cameroun

(mis en ligne le 1er janvier 2004) - Odile Tobner

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"Je viens de vivre un cauchemar au Cameroun. Ailleurs en Afrique, nous nous sommes établis sans véritable problème. Depuis 20 ans que ce réseau des universités existe, on n’a pas vu ça. Trop d’atermoiements, trop de procédures et humiliations et finalement une diffamation qui fait de nous des hors la loi alors que le cadre juridique n’est pas entièrement en place pour les universités privées au Cameroun. [...] Pour toutes ces raisons, nous avons décidé de quitter le Cameroun. Nous fermons et renonçons au projet que nous avions de faire du Cameroun un pôle principal pour l’Afrique centrale."

Fayçal GHISSASSI, président fondateur du groupe HECI - Hautes études canadiennes et internationales -, le 28/11/2003 à Yaoundé. Cité par le journal camerounais Mutations du 01/12/2003.

Ces propos illustrent les difficultés rencontrées par les institutions privées d’enseignement supérieur, dont on redoute qu’elles ne deviennent des lieux de réflexion et de formation indépendants du pouvoir en face d’un secteur public universitaire sinistré, miné par la corruption portant sur le recrutement et les diplômes. Ajoutons que les rejetons de la classe dirigeante font eux leurs études en France, en Europe ou aux États-Unis.

Odile TOBNER

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 121 - Janvier 2004
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